Quand ?
Mardi 15 octobre 2024
A 17h00
Où ?
Théâtre Quintaou
64600 Anglet
Par qui ?
Mme Maria Ozerova, attachée scientifique au Musée de l’Ermitage, St Petersbourg, Russie
Dans la peinture européenne l’idée de fenêtre ou de porte avait toujours occupé une place importante. Une ouverture dans un mur suggère généralement le lien et en même temps l’opposition de deux espaces ou de deux mondes.
Au Moyen Age toute oeuvre religieuse devait former « une fenêtre dans l’au-delà »: les artistes ne cherchaient pas à représenter le monde matériel et périssable, mais à donner une image, un aperçu, de la réalité Divine et éternelle.
A l’époque de la Renaissance les deux niveaux de l’univers, céleste et terrestre, entrent en contact direct pour former un tout harmonieux, et une fenêtre ouverte, porte ou arc, servent de passage réciproque de l’un vers l’autre.
Les siècles suivants se servent également de l’image de fenêtre, mais surtout pour accentuer la différence entre la vie intime et la vie extérieure, publique d’un individu ou d’une famille.
Le Romantisme ajoute un trait nouveau à la lecture de cette image, une fenêtre y apparaît souvent comme une révélation du monde intérieur de l’artiste : de ses aspirations, ses recherches et découvertes artistiques. Au XX siècle de grands peintres ont su joindre dans leur art tous les éléments dont l’idée de fenêtre s’était enrichie au cours des époques précédentes, de telle sorte que toute ouverture apparaissant dans un tableau est généralement lourde de sens multiples et variés.